Si j'étais une rose
Eclose du matin
Une fragile chose
Embaumant ton jardin
Que ferais-tu de moi ?

- Je laisserai la rose
Orgueil de mon jardin
Dans son apothéose
Embellir le matin
Sans l'effleurer du doigt.

- Et si j'étais la rose
Au versant du déclin
La corolle déclose
Et fané mon satin
Que ferais-tu de moi ?

- Je cueillerais la rose
Et de son coeur défeint
Au creux de ma main close
Garderais le parfum
Pour m'ennivrer de toi.

Rappelle-toi Léna
Il pleuvait sans cesse sur  ce jour-là
Et tu marchait souriante
épanouie ravie ruisselante
Sous la pluie

Rappelle-toi Léna
Il pleuvait sans cesse ce jour-là
Et je t'ai croisée 
Tu souriais
Et moi je souriais de même

Rappelle -toi Léna
Toi que je ne connaissais pas

Toi qui ne me connaissais pas
Et tu as couru vers moi sous la pluie
Ruisselante ravie épanouie
Et tu tes jetée dans mes bras

Rappelle-toi cela Léna
Et ne ment veux pas si je te tutoie
Car je dis tu à tous ceux que j'aime
même si je les vus qu'une seule fois

Rappelle toi Léna
N'oublie pas
Cette pluie sage et heureuse
OH Léna et celui qui te faisais si souvent rire

Est -il mort disparu ou bien vivant

Ce petit homme qui blaguais souvent
Ce petit homme qui dansait dans sa tête

Elle a entendu sa voix heureuse
sa voix  déchirée et fragile
Venant de loin qui l'appelait

Alors elle a mis sa main sur son cœur
où remuaient
ensanglantés
les sept  éclats de glace de son rire étoilé.


Elle a compris qu'elle ne le reverrait plus.

et larme à l'œil

elle jette en souvenir de ce petit homme si aimable,

un bouquet de roses, 

sous cette pluie de deuil terrible et désolée.